Four tahitien
Le Polynésien des îles est resté très attaché au vieux four tahitien, situé dans un grand trou creusé en terre. On allume un feu de bois sur lequel sont posés des galets volcaniques préalablement chauffés au rouge. Par-dessus, on met toutes les victuailles, qui cuisent à l’étouffée : de haut en bas, on peut voir sur la photo un petit cochon de lait, des patates douces, des fruits de l’arbre à pain partagés en deux et des bananes sauvages (fei). Le four, recouvert par une grande quantité de feuilles de bananier et de cocotier, est ouvert deux ou trois heures plus tard. Le cochon de lait tient une place importante dans l’alimentation polynésienne. Il est intéressant de noter que le cochon est un des rares animaux emmenés par les Polynésiens au cours de leurs migrations. Ils ont dénommé les animaux importés par la suite en les comparant au cochon (Puaa); le cheval est ainsi le « cochon qui court sur la terre » (Puaahorofénua); le bœuf, le « cochon-taureau » (Puaatoro); et la chèvre, le « cochon à cornes » (Puaancho).
À propos du fruit farineux de l’arbre à pain qui fournit la base de la nourriture indigène, il est intéressant de se rappeler que c’est le 26 octobre 1788 que mouilla à Tahiti le fameux navire Bounty, commandé par le lieutenant Bligh, qui avait été chargé de se procurer des plants tahitiens de l’arbre à pain, pour leur acclimatation aux Antilles.
Localisation : Polynésie française
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Date : 1971
Auteur :
Jean-Marc Mailhol
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Ayant droit :
Département de géographie de l'Université Laval
Catégorie : Société
Numéro : 80335
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