Richesse de la terre et de la mer ...
La douceur et l'humidité importante du climat britannique expliquent la vocation herbagère de l'essentiel des terres de l'archipel : 63,5 % des superficies du Royaume-Uni sont en herbe (18,5 % en herbe temporaire, 43 % en herbe « permanente »). L'élevage fournit les 2/3 des revenus agricoles au Royaume-Uni et plus des 4/5 en Irlande. Les labours se sont développés sous l'impulsion de l'Agriculture Act de 1947, qui permit de rendre plus rémunérateur le travail de la terre. Mais l'entrée du Royaume-Uni dans la CEE rendit caduc ce système de subventions, ce qui provoqua le mécontentement des agriculteurs. L'effort pour assurer la couverture des besoins agricoles se poursuit et les importations de produits agricoles diminuent : moins de 20 % aujourd'hui. On notera la localisation des différentes spécialisations régionales, compte tenu des données climatiques.
Le découpage du littoral et la pénétration de la mer à l'intérieur des terres ont pu favoriser les activités de pêche. Mais les Irlandais n'ont pas la vocation de marins. Après un net déclin dans la décennie 50, un programme de développement à partir de 1964 a permis de porter les récoltes en poisson à 140 000 tonnes (1). Les petits ports sont multiples; Killybeys, dans la baie de Donegal, domine les pêcheries irlandaises avec moins de 50 000 tonnes de poissons.
Les pêcheurs de Grande-Bretagne ont vu, dans les années 70, disparaître presque complètement le hareng et se fermer les fonds chalutables étrangers, d'où l'orientation vers la capture du poisson industriel (destiné à la fabrication d'huiles et de farines) et le développement de l'exploitation des eaux côtières par la pêche artisanale. L'Écosse a largement profité de ces mesures, tandis que les ports de la Humber connaissent des difficultés du fait de leur équipement en grands chalutiers (2); le port de Plymouth a pu ainsi les devancer grâce au développement de ses pêches de maquereau (3).
------------------------------------
(1) Ce qui correspond à peu près au tonnage pêché de Boulogne-sur-Mer.
(2) De 1975 à 1979, le nombre de chalutiers pour la pêche hauturière est passée de 473 à 175.
(3) 5 000 pêcheurs en Irlande, 23 300 au Royaume-Uni.
En Irlande : 1 600 unités motorisées représentant 35 300 tjb, soit 22 tjb/unité. Au Royaume-Uni : 6 900 unités motorisées = 201 000 tjb, soit 30 tjb/unité.
Localisation : Royaume-Uni
Voir sur la carte
Date : 1983
Auteur :
Jean-Claude Friguet
Visionner sa collection
Ayant droit :
Département de géographie de l'Université Laval
Catégorie : Divers
Numéro : 80213
Pour faire partie de la communauté, vous devez avoir créé votre compte et vous être connecté avant de pouvoir envoyer un commentaire.
Un commentaire n'engage que son auteur. Le CCDMD se réserve le droit de ne pas le publier.