Paysages de la plaine lombarde
L’attention doit d’abord être attirée par la légère nébulosité de l’air; nous ne sommes pas ici en pays méditerranéen. Sol mouillé par les orages d’été, épais brouillards d’hiver, humidité font baigner la plaine dans une buée qui inspira la palette de Léonard de Vinci.
Les rigoles du premier plan confirmeraient notre impression s’il en était besoin, ainsi que la présence quasi obsédante du peuplier dans le paysage.
Le sol plat est cultivé en grands champs, ce qui n’exclut pas les arbres sur les bords des chemins, des rivières et dans certaines parcelles : longtemps y régna le mûrier pour l’élevage des vers à soie. La dimension des champs et surtout celle du hangar du fond évoquent de grandes exploitations agricoles de type capitaliste.
À partir du XVIe siècle, l’existence de grandes richesses urbaines nées de l'industrie et du négoce médiévaux, mais que le changement des grands axes du commerce européen rendait un peu marginales, en même temps que la forte densité de population, amenèrent les propriétaires à investir dans l’agriculture, constituant de vastes domaines servis par des masses d’ouvriers agricoles pauvres. Aujourd'hui, la mécanisation a fortement réduit la main-d’œuvre, et les villages de la plaine, lorsqu’ils ne sont pas devenus de petites villes industrielles, n'abritent plus le jour qu'une population de vieux, et la nuit les « pendulaires » qui vont travailler dans l'agglomération milanaise.
Localisation : Plaine lombarde, Italie
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Date : 1977
Auteur :
Jean Besson
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Ayant droit :
Département de géographie de l'Université Laval
Catégorie : Paysage rural
Numéro : 79641
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