On le dit avec des mots
Nadya demande à Vincent É. et à Christopher de ramasser. Vincent É. commence à ramasser, mais Christopher, lui, veut continuer à jouer. Christopher pousse Vincent É. pour lui faire comprendre qu’il veut poursuivre son jeu. Le langage verbal du jeune enfant étant très limité, il utilise plutôt des gestes pour se faire comprendre, mais ces gestes ne sont pas toujours adéquats. Nadya intervient auprès de Christopher en reflétant les sentiments de Vincent É. et en lui expliquant ce qu’il doit faire et non ce qu’il ne doit pas faire, soit pousser ce pauvre Vincent É. Même s’ils ne sont pas encore capables de le faire avec précision, il faut sensibiliser le bébé à « le » dire avec des mots ou des gestes plus doux, car c’est en répétant que l’enfant en viendra à le faire. Les poupons ne veulent pas nécessairement être violents, ils ne savent pas comment faire, voilà tout …
Nadya parle du temps aux poupons de façon verbale et non verbale, en regardant sa montre. Elle les avertit que bientôt, ce sera l’heure de la collation. En agissant ainsi, l’éducatrice informe les enfants sur ce qui s’en vient et les prépare aussi à arrêter leurs jeux.
Vincent É. et Christopher veulent aider Nadya à préparer la collation, « moi, moi, moi ». Nadya les sensibilise au partage de la compagnie de l’adulte, en leur disant « les deux » et en le démontrant avec ses deux doigts. Le petit être encore centré sur lui-même a de la difficulté à partager la personne qu’il aime tant. C’est de cette façon que l’éducatrice initie les enfants au partage, en les faisant participer tous les deux.
Le jeu du noir recommence, Christopher éteint la lumière et une belle complicité s’installe entre Nadya, Christopher et Vincent É. Christopher entame le jeu en éteignant la lumière et en disant « Salut ». L’éducatrice doit attendre d’être invitée au jeu de l’enfant. Il faut laisser la place à l’enfant, celui-ci devient metteur en scène, et l’éducatrice, actrice.
En entrant dans la maisonnette, Vincent É. constate la noirceur, il n’aime pas cela… Il en parle à Nadya et celle-ci lui demande de le dire à Christopher. Dans son jargon expressif, Vincent É. utilise la parole pour faire comprendre à Christopher qu’il veut qu’il allume la lumière.
Christopher évoque un événement important qu’il a retenu dans sa mémoire, « pipi ». Il se rappelle qu’il a déjà fait pipi dans la maisonnette et il montre l’endroit précis où il l’a fait. Déjà à ce jeune âge, l’enfant garde des informations importantes dans sa mémoire et, en utilisant le langage, il peut se faire comprendre. Christopher en est à l’apprentissage de la propreté et, à l’occasion, de petits accidents surviennent.
Caméraman : Sébastien Pilote
Localisation : Garderie en milieu familial, Chicoutimi
Auteur :
Josée Beaumont
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Ayant droit :
CCDMD
Catégorie : Pédagogie
Numéro : 53017
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Les enfants au service de garde : un laboratoire d'observation des 0-12 ans Les poupons au service de garde : un laboratoire d'observation des 0-2 ans
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