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Repos pré-hivernal

Québec est une ville magnifique et l’automne, lorsque l’été laisse place à l’hiver, les paysages sont à couper le souffle. Le quartier Saint-Roch est un quartier en évolution, un quartier qui lie le bâtiment moderne et ancien. Les graffitis et les fresques murales qu’on y retrouve sont magnifiques, comme on peut le voir sur cette image. La tristesse de ma ville de naissance est son hypocrisie, sa volonté de mettre en évidence le « beau », le nouveau, et d’éloigner la misère, de la placer loin de tout, là où il est impossible de la voir. Malgré cela, l’humain se déplace et cherche une vie meilleure. Lorsque j’ai présenté cette image à mon entourage, la majorité s’attardait sur les graffitis, les jolis immeubles au loin, mais, à ma plus grande tristesse, personne ne me parlait de l’individu couché au sol. Tout comme nous détournons le regard à la vue d’un nécessiteux, personne ne voulait remarquer la personne, l’humain qui se repose dans la fraîcheur de l’automne. De la même couleur que de la peinture urbaine représentant la mort, cette image évoque la mort imminente de cette personne qui dort au froid de la saison pré-hivernale. L’angle de prise de vue met en évidence les colonnes peintes et les bâtiments reculés, obligeant ainsi le spectateur à chercher le vrai sujet principal de l’œuvre. Cette photo essaie donc de sensibiliser les gens, de les inviter à observer les autres, à prendre conscience que des citoyens les entourant peuvent vivre des difficultés et à se garder de porter un jugement négatif.

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Localisation : Saint-Roch
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Date : 2021
Auteur : Malek Jaafria, Félix Musas
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Catégorie : Société
Numéro : 131158

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