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Île

Quatre cents ans de colonisation espagnole pendant lesquels les Cubains furent maltraités et exterminés.

Trente ans d’ingérence américaine où le peuple a goûté à une fausse souveraineté.

Vingt ans d’implication de la mafia dans les politiques nationales, où Cuba était réduite à une terre de blanchiment d’argent et de corruption au profit des grandes têtes de l’île.

Soixante ans d’embargo américain qui a causé des pertes évaluées à 116 milliards de dollars à ce jour.

Le peuple cubain a un passé lourd, caractérisé par la domination des forces extérieures et inégales face à ses moyens.

Encore aujourd'hui, les Cubains subissent les conséquences des actes barbares des autres pays. Au mieux, on l'apprécie comme simple station balnéaire, sans chercher à comprendre sa culture et sa réalité.

Mais les Cubains n'en ont cure.

L’autobus sur la photo date déjà beaucoup, mais ça n'a pas d'importance. Les villageois de Cayo Guillermo ont l’habitude de prendre l’autobus chaque dimanche pour passer une journée en famille à la plage. Ils ne s’attardent pas aux choses qu’ils n’ont pas, mais ils se concentrent plutôt à se débrouiller avec ce qu’ils ont sous la main et créent beaucoup avec peu. 

Sur la photographie, l’autobus fait face au passé, alors que le Cubain marche en direction du futur.

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Localisation : Cayo Guillermo, Cuba
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Date : 2018
Auteur : Thierry Lambert Visionner sa collection
Catégorie : Société
Numéro : 118349

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