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Frontières, murs et violence 6 : Représentation artistique des murs frontaliers

Ce panel est sous la présidence de Kenneth D. Madsen, professeur adjoint au Département de géographie de l'Université d'État de l'Ohio à Newark.

Ian Howard, artiste et professeur au Département d'arts et de design de l'Université de New South Wales à Sydney, se penche sur la politique migratoire de l'Australie à travers la publicité. Il analyse l'affiche publicitaire produite par le gouvernement australien pour lutter contre l'immigration : « No way, you will not make Australia home ». Il s'agit, selon lui, d'un premier signe d'une politique d'expulsion des demandeurs d'asile arrivant par voie maritime. Depuis 2001, les questions relatives à l'immigration sont devenues centrales et l'arrivée en 2013 de nouveaux migrants a fait croire à une poussée migratoire, mais Ian Howard souligne que les arrivées ont largement diminué dès l'automne 2013-2014. Pour le conférencier, il y a une opacité de la part du gouvernement australien en termes de disponibilité et de diffusion de l'information empêchant la contestation et la discussion autour de ces sujets. La politique du gouvernement australien a été vivement critiquée notamment lors de conférences des Nations Unies sur les droits humains. Si les frontières terrestres, physiques et murées sont extrêmement sécurisées, il en est de même pour celles en mer et aux abords des côtes australiennes. Dans le cadre des politiques migratoires, c'est donc un durcissement de ton de la part de Canberra qui s'est opéré.
Nikita Yasmin Shah, chercheuse de troisième cycle au Center for International Governance Innovation de l'Université de Waterloo en Ontario, propose de percevoir la frontière comme une frontière fluide qui traverse le corps. Après une présentation du cadre théorique de sa recherche, elle montre divers exemples d'art engagé qui témoignent du fait que, même si les individus sont limités dans leur mobilité, l'expression artistique des émotions reste présente. La frontière physique, notamment murée, reste la toile sur laquelle cet art s'exprime, que ce soit à la frontière américano-mexicaine ou encore en Cisjordanie. L'art pousse au dialogue au sein de la population locale vivant quotidiennement à proximité de ces frontières visibles.
Anne-Laure Amilhat-Szary, enseignante-chercheuse au Laboratoire de géographie alpine (Université Joseph Fournier de Grenoble – Institut universitaire de France), propose de s'intéresser au rôle du chercheur sur les frontières comme artiste et de s'interroger sur la relation entre art et frontière. Mme Amilhat-Szary présente le collectif « antiAtlas des Frontières », puis le projet Emborders. Enfin, elle relate l'expérience des ateliers participatifs organisés conjointement avec Sarah Mekdjian. Ces ateliers ont pour but de mieux comprendre la manière dont les migrants ont traversé la frontière avant d'arriver à Grenoble, où ils demandent l'asile. Au-delà de dessiner leur itinéraire, les migrants ont dû élaborer la « légende du voyage » à travers laquelle ils pouvaient décrire les sentiments ressentis. Cette présentation vise à rendre explicites la position du chercheur et les méthodologies employées, et c'est en se confrontant à la frontière que le changement devient possible.


Localisation : UQÀM, Montréal, Québec
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Date : 2016-06-02
Auteur : Kenneth D. Madsen, Ian Howard, Nikita Yasmin Shah, Anne Laure Amilhat-Szary
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Ayant droit : CCDMD
Catégorie : Conférence ou entrevue
Numéro : 105235

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