Borgata Romanina
Aux limites de la campagne, le premier plan est occupé par une vigne; le reste du document est un des nouveaux quartiers périphériques de Rome, une « borgata ». Des immeubles d’aspect moderne sont occupés, à gauche, à peine terminés comme celui du centre, ou en construction comme en témoignent les grues de droite. Le chemin n’est pas revêtu, c’est un témoin de l’état de la voirie; du linge sèche devant un immeuble, c’est plutôt un témoin d'habitudes sociales méditerranéennes, liées d’ailleurs au climat.
Rome a connu au XXe siècle une croissance énorme; elle a doublé sa population au cours des 20 dernières années, après l'avoir doublée déjà pendant la période fasciste : le développement de l'administration, les travaux publics et aussi l'espoir pour les Méridionaux d'avoir plus de chance de sortir de leur misère dans la grande ville expliquent cette croissance. Rome a souvent été entourée de véritables « bidonvilles »; l'effort pour les faire disparaître a été gêné par les faibles moyens financiers d'une commune immense, presque dépourvue d’industries. La spéculation foncière a rejeté de plus en plus loin les habitants les plus modestes, et les hameaux, qui devenaient quartiers, restent souvent dépourvus d'une voirie convenable, mal desservis par les moyens de transport, quand ce n'est pas le réseau d'égouts qui fait défaut.
Localisation : Rome, Italie
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Date : 1977
Auteur :
Jean Besson
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Ayant droit :
Département de géographie de l'Université Laval
Catégorie : Paysage rural
Numéro : 79837
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