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Attachement : anxiété de séparation à 2 ans

La théorie de l'attachement a été proposée par Bowlby. Il supposait qu'au cours des premiers mois de la vie, les bébés développaient un lien affectif très fort avec l'adulte qui s'occupait d'eux, en général leur mère. C'est auprès de cette figure d'attachement que les enfants se sentiraient en sécurité et chercheraient le réconfort. S'inspirant des recherches de Harlow sur les primates, Bowlby affirmait que ce besoin d'affection et de sécurité était encore plus important que le besoin de nourriture. La personne significative qui s'occupe de l'enfant ne serait donc pas seulement une figure nourricière. Ce lien serait d'une importance primordiale, car il servirait de modèle aux relations affectives futures de l'enfant (Boyd et Bee, 2017; Fréchette et Morissette, 2008; Papalia et Martorell, 2018). 

La théorie suppose que ce lien serait visible par un ensemble de comportements d'attachement apparaissant vers l'âge de 6 à 8 mois. À cet âge, les bébés montrent une résistance à la séparation, c'est-à-dire qu'ils peuvent manifester de la détresse lorsque leur figure d'attachement les quitte, surtout dans un environnement peu familier. Ils démontrent aussi une méfiance envers les étrangers, c'est-à-dire les adultes qu'ils connaissent peu. Enfin, en situation de stress ou de peur, ils cherchent activement la présence de leur figure d'attachement pour se faire rassurer. Aucun de ces comportements n'est visible chez des bébés plus jeunes (Boyd et Bee, 2017; Fréchette et Morissette, 2008; Papalia et Martorell, 2018). 

Dans cette vidéo, on demande à deux enfants d'environ 2 ans, Malik et Angélique, de quitter le local du service de garde où se trouvent leur éducatrice et les enfants de leur groupe. Ils doivent accompagner trois adultes qu'ils connaissent peu et les suivre dans une autre pièce. Pour les convaincre, on demande à Emmy, qui a déjà interagi avec ces adultes, de leur tenir la main. Malik semble inquiet à l'idée de quitter son local; il finira par chercher réconfort auprès de son éducatrice en se collant sur elle. Quant à Angélique, elle accepte de suivre les adultes, mais à condition de tenir la main d'Emmy pendant tout le trajet.

Ces comportements permettent de réaliser que, premièrement, même si les comportements de crainte des étrangers apparaissent pendant la première année, ils demeurent présents par la suite dans certaines circonstances (dans le cas présent, lors d'une demande inusitée). Deuxièmement, bien que les principales figures d'attachement soient habituellement les parents, les enfants peuvent développer en même temps des attachements multiples envers d'autres personnes significatives. Il s'agit de personnes avec qui les enfants passent beaucoup de temps et qui peuvent constituer à leur tour des bases de sécurité ou des sources de réconfort.

Références

Boyd, D. et Bee, H. (2017). Les âges de la vie (5e éd.). Saint-Laurent, Québec : ERPI.

Fréchette, N. et Morissette, P. (2008). Je m’attache et je m’identifie : le développement socioaffectif de 0 à 3 ans. Dans C. Bouchard (dir.) et N. Fréchette (collab.), Le développement global de l’enfant de 0 à 5 ans en contextes éducatifs. Québec, Québec : Les Presses de l’Université du Québec.

Papalia, D. E. et Martorell, G. (2018). Psychologie du développement de l’enfant (9e éd.). Montréal, Québec : Chenelière Éducation.


Localisation : Montréal
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Auteur : Nathalie Fréchette, Paul Morissette
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Ayant droit : CCDMD
Catégorie : Pédagogie
Numéro : 62031

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