Montée et descente d'un escalier à ...
Le développement locomoteur concerne la capacité des enfants à se déplacer. La locomotion influe sur le développement social et cognitif (Piek, 2006). Se déplacer permet en effet de s’éloigner ou de s’approcher des autres personnes et d’explorer son environnement.
Bien qu’il existe un ordre probable d’apparition des comportements locomoteurs, on observe de nombreuses différences entre les enfants. Par exemple, une minorité d’enfants ne vont jamais ramper et un plus petit nombre encore ne passent pas par l’étape de la marche à quatre pattes (Piek, 2006). De plus, il existe de grands écarts dans les âges d’acquisition des comportements.
L’habileté à monter et descendre des escaliers se manifeste d’abord à quatre pattes. Dans ce cas, il est plus facile de descendre de reculons que la tête la première (Cloutier, Gosselin et Tap, 2005).
Monter ou descendre les escaliers se fera debout vers 16 mois (Boyd et Bee, 2017), surtout s’il y a une rampe. Cependant, jusqu’à l’âge de trois ans, ce comportement se fait une marche à la fois. En effet, l’enfant s’assure d’avoir les deux pieds sur une marche avant de passer à la marche suivante. Ce comportement prendra encore plus de temps à changer pour la descente des escaliers, qui est un peu plus difficile que la montée lorsqu’on est en position debout (Cadoret, Blanchet et Bouchard, 2008). Avec la pratique, l’aisance augmente progressivement (Cloutier,Gosselin et Tap, 2005).
Pour une description plus détaillée de l’évolution de la locomotion, voir le texte Développement de la locomotion de la naissance à 2 ans.
On peut observer dans cette vidéo Alicia, âgée de 4 ans, qui monte et descend avec facilité un escalier. Elle s'aide d'une rampe adaptée à la taille des enfants pour monter, puisqu'elle est dans son CPE, mais c'est plus par prudence que par nécessité. D'ailleurs, elle n'en sent pas le besoin pour redescendre l'escalier.
On peut remarquer chez elle le comportement caractéristique des enfants de plus de 3 ans : elle ne pose qu'un seul pied sur chaque marche avant de passer à la marche suivante. Elle fonctionne donc en alternance, chaque jambe servant de point d'appui pour passer à la marche suivante. Le comportement a été tellement pratiqué qu'à la fin elle monte les marches en courant.
Références
Boyd, D. et Bee, H. (2017). Les âges de la vie (5e éd.). Montréal, Québec : ERPI.
Cadoret, G., Blanchet, M. et Bouchard, C. (2008). J'agis : le développement psychomoteur de 3 à 5 ans. Dans C. Bouchard (dir.) et N. Fréchette (collab.), Le développement global de l’enfant de 0 à 5 ans en contextes éducatifs. Québec, Québec : Les Presses de l’Université du Québec.
Cadoret, G et Fréchette, N. (2008). Je bouge : Le développement psychomoteur de 0 à 3 ans. Dans C. Bouchard (dir.) et N. Fréchette (collab.), Le développement global de l’enfant de 0 à 5 ans en contextes éducatifs. Québec, Québec : Les Presses de l’Université du Québec.
Cloutier, R., Gosselin, P. et Tap, P. (2005). Psychologie de l'enfant (2e éd.). Montréal, Québec : Gaëtan Morin éditeur-Chenelière éducation.
Paoletti, R. (1999). Éducation et motricité de l’enfant de deux à huit ans. Montréal, Québec : Gaëtan Morin.
Piek, J.P. (2006). Infant motor development. Champaign, IL : Human Kinetics.
Rivière, J. (2000). Le développement psychomoteur du jeune enfant: idées neuves et approches actuelles. Marseille, France : Solal éditeur.
Localisation : Montréal
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Auteur :
Nathalie Fréchette, Paul Morissette
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Ayant droit :
CCDMD
Catégorie : Pédagogie
Numéro : 62017
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